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>br /> En Allemagne, M. de Léonhard, compilateur érudit et auteur qu’on consulte toujours avec fruit, a publié d’abord un Agenda géologique, puis des Élémens de géologie. Ce dernier ouvrage est basé sur sa classification des roches, dont la nomenclature s’écarte malheureusement quelquefois de celle adoptée par la pluralité des géologues. Une seconde édition du premier opuscule doit paraître à Pâques, et perfectionné, il deviendra un utile Vade mecum pour le voyageur ou l’étudiant.

M. le docteur G.-W. Muncke a consigné dans le second volume de ses Élémens d’histoire naturelle générale (Handbuch der Naturlehre, Heidelberg, 1830) un résumé bien fait des principales données de la géographie physique et de la géologie. Cet ouvrage est plus qu’une compilation, puisqu’il émet des idées particulières sur les parties de la science liées à la physique ou la chimie.

M. Keferstein a donné le Tableau de ses idées de classification des formations ; il ne diffère des autres géologues qu’en formant de presque tous les dépôts alpins un groupe postérieur à la craie, qu’il appelle Flich, et qu’il met en parallèle avec le terrain crayeux.

M. Kuhn, professeur à Freiberg, a enfin fait paraitre le premier volume de son Cours de géologie qui nous va mettre au fait des connaissances géologiques auxquelles est arrivée cette école.

M. Sokolov a donné, dans le Journal des mines russe, un article sur les nomenclatures et les classifications géologiques (Journ. des mines, 1831, n. 4 et 5).

Les ouvrages de MM. Brongniart, Rozet, d’Omalius et Delafosse, ainsi que l’article Terrain de M. Prévost (Dictionn. classique), et ceux de Huot (Encyclopédie), vous sont trop connus pour qu’il soit nécessaire d’en parler.

Hors de l’Europe, M, Eaton a publié aux États-Unis un Traité de géologie ; malheureusement il a adopté une nomenclature des terrains dont il ne donne pas la synonymie, de manière que sans M. Featherstonaugh, qui a revu les gisemens décrits, toutes ses descriptions seraient inutiles. Ensuite il pèche par la base de son édifice, puisqu’il n’a pas l’air de savoir ce que c’est qu’une formation, idée fondamentale de la science et la plus belle découverte de Fuchsel et de Werner. Son ouvrage parait si indéchiffrable, qu’on en a inséré une critique des plus virulentes dans la Revue américaine. Néanmoins la nomenclature proposée par M. Pinkerton y est traitée avec encore moins d’égards. L’ouvrage de M. Eaton n’a donc pas remplacé les traités utiles publiés soit par M. Cleaveland, soit par M. Van Rensselaer.