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Pampas, une fois émergées, n’auraient plus été modifiées que par les eaux fluviatiles.

Cette considération géologique est fort importante plus en principe ; car, si certaines contrées ont été abandonnées pour leurs par la mer très anciennement, comme, par exemple, après la formation du grès bigarré, il n’aura pu s’y former depuis lors que des dépôts lacustres, fluviatiles ou terrestres, qui, malgrè leur nature si différente de celle des roches déposées sous la mer, leur deviendront parallèles pour l’âge de leur formation.

M. le docteur Pohl, de Vienne, devrait aussi faire connaître ses remarques géognostiques sur le Brésil, pour qu’on en puisse former un ensemble avec celles des voyageurs précédens. La collection qu’il a rapportée de Brésil est belle, bien classée, et mérite bien de ne pas rester ignorée. M. Natterer, autre naturaliste autrichien envoyé au Brésil, n’a cessé de l’enrichir jusqu’à ce moment ; et MM. Strauch et Regenbard, ingénieurs des mines, achèveront de nous faire connaîtra les parties abordables de ce vaste empire. Il est bien à regretter que M. Leschenault n’ait pas pu pénétrer dans pénétrer dans l’intérieur de la Guyanne française, où le sol parait primaire.

Au Pérou. M. de Rivera a donné une carte et un excellent mémoire sur les environs très élevés de Pasco, où il y a des montagnes calcaires et des mines d’argent et d’autres métaux (Journ. de Lima) ; il n’a négligé que la détermination exacte des fossiles. Nous aurons incessamment de nouveaux renseignemens sur les volcans des Andes du Pérou, puisque M. de HumboldtBumbali va enfin achever son Voyage aux régions équatoriales. Il paraîtrait qu’il y réunira les observations faites dans le haut Pérou par M. Pentland, qui aurait plutôt dû lui-même nous donner son voyage. M. A. d’orbigny, maintenant dans cette contrée, nous en rapportera aussi quelques faits.

M. Maclure s’est établi, pour quelques années, à Mexico, et a dit quelques mots sur la géologie du pays. MM. Schiede et Deppe ont visité le volcan d’Orizaba (Herta, 1829), mais depuis les belles cartes géologiques de l’état de Mexico par MM. Berghes et Gérolt, et les mémoires de MM. Burkhart et Sartorius, il n’a rien paru de saillant sur ce pays, à l’exception de deux mémoires importans de ce dernier géologue (Arch. de Karsten, vol. 3}. Il y décrit divers districts miniers avec le talent qu’on reconnaît dans ses mémoires précédents, et de plus sa Description des environs de Ramos transporte le lecteur en Hongrie. On y voit, comme