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danois, si MM. Forchhammer, Bredsdorff (professeur de minéralogie, à Soroe, en Zélande), tardent à réaliser leur projet d’exécuter une carte géologique du Jutland, du moins leurs observations pourront servir à colorier géologiquement la carte départementale du Danemark, dont le gouvernement danois a commencé le relevé. MM. le docteur Pingel et Forchhammer ont commencé la publication de mémoires géologiques sur le Jutland. Celui de M. Pingel décrit la partie nord ou les alluvions anciennes du Vendsyssel (Tidshrift, etc., n° 14), celui de M. Forchhammer, inséré dans le 3e volume des Mémoires de la Société d’histoire naturelle de Copenhague (Kongl. Danske, etc.), traite de la côte occidentale du Jutland ; il y décrit divers sables en partie à kaolin, et des marnes micacées et coquillières du sol tertiaire. Il ne donne que le nom générique des fossiles. Plus anciennement, M. Forchhammer avait parlé du gypse du Segeberget de la Zélande, et de ses roches crayeuses particulières (Mémoire de l’Académie des sciences pour 1823), ainsi que de l’île de Sylt (Mémoire de l’Académie des sciences de Copenhague pour 1828).

L’île de Helgoland, au débouché de l’Elbe, a été visitée ces dernières années par M. F. Hoffmann, qui y a reconnu, outre la craie, des grès secondaires.

En Norwége, M. Esinark a publié des détails intéressons sur le gisement d’immenses amas de porphyre et de roches granitoïdes au dessus du sol intermédiaire de certaines contrées montagneuses peu connues. Il a donné à des roches chloriteuses et quarseuses comme celles d’Écosse, le nom de Sparagmite. M. Everett, Anglais, a inséré quelques observations géologiques dans son voyage en Norvège et en Laponie. M. Robert, établi, prés de Christiania, a retrouvé dans ce pays les diorites perçans comme au Harz, en fïlons et filons couches, le schiste intermédiaire. M. Keithau n’a publié, en 1830, à Christinnia, que des Esquisses topographiques de ce pays. L’on connait sa notice géologique sur les roches secondaires et basaltiques d’une partie du Spitzberg et des iles de Cherry ; on est étonné que le zèle de la géologie aille jusqu’à pousser les savans dans ces régions glaciales.

Je dois rappeler que ce savant est encore du très petit nombre des géologues qui n’adoptent pas la théorie huttonienne pour les roches granitoïdes, quoique son bel ouvrage sur les environs de Christiania soit plein de faits à l’appui de cette doctrine. Il croît à la formation contemporaine des filons et des roches qui les contiennent.