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mémoires étrangers en entier, et en ont analysé un plus grand nombre qu’auparavant. La paléontologie a été aussi plus souvent traitée dans ce journal, et l’on peut dire qu’il tient le lecteur en Russie au courant de toutes les découvertes géologiques ou métallurgiques qui se font journellement en Europe.

Comme il y a tout lieu de penser que les observations géologiques tendent à se multiplier toujours plus en Russie, le journal russe deviendra indispensable à tout géologue, ou du moins on sentira le besoin de donner une traduction des mémoires originaux à Saint-Pétersbourg même ou hors de l’empire russe.

Avant de quitter l’ancien continent, je ne dois pas oublier de faire attention à deux foyers nouveaux de lumières qui commencent à poindre dans l’Orient ; je veux parler de l’Instititut scientifique du Caire, et de la publication d’une Gazette turco-française, par le gouvernement du grand-sultan.

Les prodiges d’une civilisation toujours progressive aux États-Unis continuent à étonner notre vieille Europe, qui a de la peine à sortir des anciennes routines.

Une nouvelle société scientifique et un musée ont été établis à Chester en Pensylvanie ; et, dans le Massachusetts, il se forme dans ce moment plusieurs lycées, qui ont pour objet spécial d’établir des collections de roches et de minéraux ; de faire exécuter des relevés topographiques et géologiques, et de répandre les connaissances des sciences naturelles et utiles.

Une nouvelle université se fonde à New-York sur le plan de celle de Londres ; il est probable qu’elle aura plus de succès que cette dernière, qui a eu à lutter contre les préjugés les plus invétérés et contre l’intérêt personnel de savans distingués ou d’autres établissemens.

Enfin, M. Eaton, professeur à l’école Rensselaer, à Troyes, a entrepris des voyages géologiques avec ses élèves. Le dernier numéro du journal de Silliman contient les observations faites dans un tel voyage, qui a coûté à chaque élève 1500 fr. pour six semaines, c’est-à-dire, plus de 35 fr. par jour. Sous un habile professeur, de pareilles courses bien dirigées peuvent enseigner promptement la géologie, bien mieux que tous les cours et les cabinets. Elles sont pour la géologie ce que la botanique rurale est pour cette dernière science.

Les collections géologiques du lycée de New-York, des sociétés d’histoire naturelle de Philadelphie, d’Albany, la société de Franklin, à Providence, etc., augmentent sensiblement.

Au Canada, les deux sociétés de Montréal et de Québec offrent