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En Sicile, la géologie est assez cultivée par MM. Gemellaro, Ferrara, Scina. J. Alessi, Nava, G. Alessi, Giacomo, Bernardi, La Via, etc. ; et M. Philippi, à Catane, s’occupe spécialement des coquilles fossiles et vivantes.

La révolution de Pologne a arrêté jusqu’ici l’établissement du Journal des Mines, projeté par MM. Pusch et Beklewsky. Il n’y a pas encore dans ce pays de chaire spéciale de géologie, et la translation de l’université de Kielce à Varsovie, si utile pour d’autres branches d’études, pourra nuire aux progrès de la géologie, vu que les personnes qui la cultivent se trouvent placées plus loin des montagnes et au milieu des alluvions.

Nous n’avons pas encore la certitude que la Société minéralogique de Saint-Pétersbourg ait achevé la publication de son premier volume de Mémoires russes et allemands.

L’Académie impériale de Saint-Pétersbourg a commencé, en 1830, une nouvelle série de mémoires en français ; MM. Kupfer et Hess y ont déposé leurs observations géologiques. Les publications françaises mensuelles de la Société des Natural. de Moscou continuent, et les amis des progrès des sciences doivent être bien satisfaits d’apprendre que cette association a 10,000 roubles à dépenser par an, dont 3000 sont destinés à des naturalistes voyageurs.

Depuis 1829, le Journal des Mines russe ou de Saint-Pétersbourg s’est infiniment amélioré, et l’établissement de l’école des mines porte déjà ses Fruits parmi les nombreux élèves répandus sur l’immense surface de cet empire. Les trois dernières années de ce recueil offrent vraiment des mémoires très importans, accompagnés souvent de cartes géologiques coloriées, dont le nombre s’élève déjà à dix-sept. L’addition de ces dernières est inappréciable pour les étrangers ; car, sans apprendre le russe, avec un simple alphabet à la main, chacun peut assez facilement les comprendre ; les termes de la science étant les mêmes, et la différence des lettres étant toute la difficulté. Les notices les plus importantes ont rapport à diverses parties de la Russie septentrionale, de l’Oural et des provinces turco-russes.

Pour mieux faire apprécier ce recueil, je pense être agréable à la société en lui en donnant une idée sommaire.

Les matières y sont distribuées en général sous les titres suivans : la minéralogie, la géologie, la chimie minéralogique, la métallurgie, la bibliographie, et des petites notices. Les articles originaux ont surtout rapport à la géologie ou à l’art des mines, et rarement aux autres sujets. Depuis 1829, les rédacteurs ont donné plus de soin. À la partie bibliographique ; ils ont traduit des