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autographes, destinées à commencer la collection de lettres et portraits de tous les géologues connus.

Elles sont de MM. de La Bèche, Catullo, Hérault, Daubeny, Graves, G. Hisinger de Stockholm, de Hoff, Hugi, de Hutnboldt, professeur Jaeger de Suttgardt, professeur Jameson, Jouannet, Keferstein, Klipstein, de Léonhard, André de Luc, Lill, Murchison, Nils, Nordenskiold, Palassou, Pusch, Rengger, de Rosthorti, Sadler, Sartorius, Schubler, Steininger, Studer, Schwerin, Voith, de Vargas, Voltz, Waldauf de Waldenstein, Weaver, Webster de Boston, et Razoumovski.

M. Desnoyers développe quelques considérations sur les ossemens humains des cavernes[1] du midi de la France, tendant à prouver que ces os, et les objets de fabrication humaine qu’on y a trouvés avec eux, y ont été laissés postérieurement aux derniers grands cataclysmes, et ne sont point contemporains des espèces détruites de mammifères auxquelles on les trouve réunis. Il s’appuie d’abord sur un passage de Florus, historien du commencement du deuxième siècle.

Florus rapporte que César ordonna d’enfermer les rusés habitans de l’Aquitaine dans les cavernes où ils se retiraient, suivant un usage commun à plusieurs tribus de race celtique qui cherchaient dans ces retraites souterraines non seulement un refuge en temps de guerre, mais un abri contre le froid, des magasins pour leurs chétives provisions de grains, pour les produits de leurs chasses et de leurs pêches, et qui même y cachèrent plus d’une fois avec eux des animaux déjà soumis à la domesticité. Les Gaulois avaient d’ailleurs, au récit de César, une grande habitude des travaux souterrains pour l’exploitation du fer et de la marne ; mais le texte de Florus est bien plus spécialement applicable à notre sujet : Aquitani, callidum genus, in speluncas se recipiebant Cæsar jussit includi (Florus, Hist. Rom., Ept. L. 3, C. 10).

  1. Ces observations ont été aussi présentées à l’Académie du Sciences, et font partie d’un travail plus étendu que l’auteur se propose de publier sur ce sujet historico-géologique. — Il ne s’agit pas seulement ici des cavernes qui, comme celles de Durfort, contenaient des amas d’os humains isolés, mais surtout de celles où a été constaté leur mélange à des os de mammifères.