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minéraux du Canada supérieur, par le capitaine Bonnycastle ; sur la géologie d’une portion de la côte du Labrador, par le lieutenant Baddeley ; sur la géognosie d’une partie du pays de Saguenay ; des notes sur les environs de la chute de Montmorency, par M. W. Green ; le catalogue des collections de la Société, ainsi que neuf autres mémoires : l’un sur les coquilles vivantes, par madame Sheppard, trois de botanique, et les autres de géographie et d’histoire.

Le deuxième volume, de cet intéressant recueil, était sous presse à Quebec, il y a trois mois.

On entend la lecture d’un mémoire de M. Héricart-Ferrand, intitulé : Coupe géognostique du département de l’Oise, entre Chezy en Orceois (département de l’Aisne) et Gournay sur Epte, accompagné d’un profil, sur une longueur de 122,500 mètres.

« Un grand nombre d’observations qui me sont étrangères[1], et d’autres qui me sont personnelles, m’ont suggéré un essai de coupe géognostique du département de l’Oise. C’est un profil qui coupe ce département de l’est à l’ouest, et traverse plusieurs vallées qui, à raison de leur profondeur au-dessous des plateaux voisins, permettent de bien juger la superposition des divers terrains, depuis le point le plus élevé jusqu’au point le plus bas. Sur toute la ligne de cette coupe on reconnaît ainsi les formations du bassin de Paris, sur un fond de craie, qui se relève tellement vers l’est, que les dépôts antérieurs sont, à jour dans la vallée de l’Epte, et se prolongent vers le nord jusqu’à Aumale et Forges.

La formation qui leur est postérieure, la craie, forme un plateau très-élevé dans la partie occidentale du département entre l’Epte et l’Oise. Le village de Coudray Saint-Germer qui est sur le plateau, est le point le plus élevé de tout le département, sa hauteur indiquée par M. Graves, est de 263 mètres au-dessus du niveau de l’Océan.

Le point le plus bas de tout le département est celui du niveau moyen de l’Oise, près Chambly ; il n’est que de 27 mètres au-dessus

  1. Voyez la Description des Environs de Paris, par MM. Brongniart et Cuvier ; le Précis de Statistique du département de l’Oise, par M. Graves, dans l’Annuaire pour 1829 ; et un Mémoire de M. Robert, dans les Annales des Mines, vol. VIII, 1830.