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En suivant deux profils à travers toute cette partie du pays, l’auteur fait observer que les roches intermédiaires s’élèvent le plus au milieu du bassin entre Trembowla et Zalesczyky, et que le grès rouge se place d’une manière conforme sur les deux côtés nord et sud de cette proéminence peu considérable, au-dessus du calcaire à orthoceres, dent il laisse ainsi ressortir une grande masse sans la couvrir. De plus, on voit comment vers le nord la craie recouvre le grès rouge ; et toute la série tertiaire la craie ; tandis que, sur le côté méridional, le grès à lignite et le calcaire tertiaire avec du gypse reposent sans l’intermédiaire de la craie sur le grès rouge. Du reste le calcaire tertiaire occupant la place la plus supérieure et présent sur les côtes nord et sud, apparaît aussi dans les lieux où les formations inférieures entre ce dépôt et le calcaire à orthocères s’effacent et où les terrains les plus modernes et les plus anciens se touchent. Toutes ces données indiquent donc, dans la direction du nord au sud, un dos d’âne aplati et formé par le calcaire à orthocères, et de plus font voir que les dépôts les plus récens recouvrent seuls la partie supérieure de cette convexité, contre laquelle s’appuient au nord et au sud les formations plus récentes, ou stratification transgressive. Néanmoins l’existence de ce dos d’âne, dirigé du nord au sud, ne paraît qu’un accident subordonné, comparativement à l’inclinaison générale à l’ouest, des formations antérieures au calcaire tertiaire. Du reste ]’on ne peut faire que des conjecture ; sur l’étendue des roches anciennes de la vallée du Dniester et sur leurs rapports avec le sol secondaire et primaire composant la chaîne carpathique.

Après la lecture de cette analyse, M. Deshayes fait observer que, d’après la liste des fossiles tertiaires, il y aurait dans ce pays un mélange des espèces parisiennes avec celles des collines sub-apennines, Il désirait qu’on demandât à l’auteur des échantillons des bélemnites qu’il cite dans le calcaire à orthocères, ainsi que du salen vagina, qu’il prétend avoir observé dans la craie.

M. Boué fait observer à ce sujet que, vu que la craie de Gallicie ne ressort que dans le fond des petits vallons de ce pays plat. il est quelquefois difficile de la distinguer de certaines couches de calcaire tertiaire friable. D’ailleurs il ajoute que cette craie lui a paru offrir des fossiles assez particuliers.


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