Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

complète, M. le Président charge le Secrétaire d’en faire une analyse pour une des séances prochaines.

On passe à la lecture des mémoires.

M. Fleuriau de Bellevue lit un mémoire intitulé Suite de la notice sur la température du puits artésien entrepris prés des bains de mer de La Rochelle, inséré dans le Bulletin des sciences naturelles d’avril 1830 et dans le journal de géologie du mois de mai suivant.

Le 28 mars, ce puits avait 369 pieds métriques de profondeur et l’eau s’y tenait à 22 pieds au-dessous de la surface du sol ; elle était saumâtre ; elle paraissait être en communication avec celle de la mer, et la chaleur du fond du puits était de 18° 12 centigrades, ce qui excédait de 6° 25 la température moyenne du pays, et en conséquence elle indiquait un accroissement d’un degré par 19,71 mèt. de profondeur.

Le forage ayant été poursuivi jusqu’à 523 pieds, la chaleur a continué aussi de s’accroître, mais moins rapidement qu’auparavant, c’est-à-dire de 1° pour 81 mètres. Cette différence s’explique par l’accès des sources. L’eau de ce puits, éloigné de 210 pieds de la mer, se gonfle d’un pied aux pleines mers des sysigies. L’auteur propose de boucher la communication avec la mer par des tubes, et il espère avoir alors de bonne eau. ─ Il a fait puiser de l’eau à différentes profondeurs du puits, et il en a conclu qu’un courant d’eau douce pénètre dans ce puits entre 120 et 135 mètres. Il présume que ce courant d’eau froide a ralenti au-dessous de lui l’accroissement de chaleur. On n’a pas pu y observer de dégagement d’hydrogène, quoique l’eau, à 90 mètres, exhalât une odeur argileuse fétide. On a traversé 20 mètres de calcaire compacte blanc jaunâtre, et 154 mètres de calcaire gris argileux alternant avec de l’argile marneuse. L’oolite ferrugineuse inférieure ne doit pas être bien loin, puisqu’elle parait à 13,000 toises au S. E. de La Rochelle, à l’île d’Elbe.

Malheureusement on a suspendu les travaux de forage, vu la dépense et l’incertitude où l’on était sur l’épaisseur du banc argileux.

M. Boué lit un mémoire intitulé : Remarques sur un mémoire concernant les Alpes autrichiennes, de MM. Sedgwick et Murchison, inséré dans le cahier de septembre des Annales de philosophie de Taylor et Philipps.

En voyant avec plaisir que ces savans ont sur les Alpes presque les mêmes idées que lui, l’auteur aurait d’abord désiré que, vu la différente