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des localités où il y a des mélanges de coquilles marines et d’eau douce, comme à Postolumka. Il parle de la localité de Kaminiec-Podolski, riche est fossiles, et comparable à celle de Korytnica, de Busko, etc., dans le royaume de Pologne.

Il compare certaines couches de Gallicie à d’autres d’Autriche ; il décrit les véritables calcaires oolitiques tertiaires de la Bukowine (mont Cecin, près de Czernowitz), et il prétend qu’on a voulu confondre quelquefois des coraux du véritable calcaire de ce nom avec des concrétions globulaires. Ensuite, il parle du gypse tertiaire qui surmonte le calcaire à coraux, ou alterne avec lui et qui offre quelquefois des grottes. Enfin, il termine par quelques mots sur les marnes alluviales de la Vistule, et par signaler le manque des blocs erratiques dans la Gallicie, ce qui indique que le sol primaire et secondaire des Carpathes n’a pas éprouvé des catastrophes si récentes que la chaîne du Mont-Blanc. »

M. Constant Prévost lit des considérations sur la valeur que les géologues modernes donnent à diverses expressions fréquemment employées par eux, telles, par exemple, que : époque ancienne et époque actuelle, époque ante-diluvienne et post-diluvienne, époque anté-historique et historique, période saturnienne et période jovienne.

« Rien, dit l’auteur, ne s’oppose plus aux progrès des sciences que l’emploi comme termes techniques, d’expressions, qui, ayant un sens bien déterminé et bien clair dans le langage ordinaire, sont appliqués à des à des idées qui n’ont rien d’arrêté et de précis.

Qu’entendre par exemple par époque actuelle, phrase dont se servent si fréquemment quelques géologues ? Qu’est-ce comparativement que l’époque ancienne ? Où commence l’une, où finit l’autre ? Personne n’a indiqué jusqu’à présent le point qui doit servir de limite entre les deux.

Certes, la formation des calcaires à trilobites appartient à l’époque ancienne, et les incrustations qui se font dans les tuyaux d’Arcueil, dans le clos de Saint-Allyre, les éruptions du Vésuve sont des produits et des phénomènes géologiques de l’époque actuelle. Mais quel est le dernier produit, le dernier phénomène de l’une des époques, et les premiers de l’autre ? Cette distinction, dira-t-on peut-être, est de même sorte et de même va-