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tandis qu’en grand nombre ne forment que des saillies sur ce sol concrétionné ; et enfin, que ce sol calcaire recouvre un depôt très-puissant de sable peu argileux, dans lequel ou retrouve bien des galets de toute grosseur disséminés, mais point d’ossemens.

Ce fait bien constaté leur a paru suffisant pour prouver que le terrain d’alluvion ancien qui remplit cette grotte date d’une époque bien antérieure a celle des ossemens humains ; cependant ils avaient été signalés comme d’époque diluvienne, et M. Boubée remarque à ce sujet que, dans bien des cas, l’on devrait distinguer ainsi soigneusement les débris humains, des circonstances qui semblent les accompagner. Mais cette grotte d’Ussat présente tant de faits remarquables et classiques pour l’étude des dépôts diluviens des cavernes, que M. Beltrami ou M. Boubée en feront le sujet d’un mémoire spécial.

M. de Beaumont rappelle les observations de M. Emilien Dumas de Sommières, qui a observé dans les dépôts ossifères de la caverne de Pondres (département du Gard) trois assises ; la supérieure est celle qui a fourni les ossemens et les poteries ; la moyenne est formée surtout par les excrémens de hyène, et l’inférieure par ce même album græcum et les ossemens d’animaux anté-diluviens. Sur la surface de la couche moyenne. M. Dumas a trouvé une dent humaine, mais elle a pu y être amenée accidentellement.

M. Reboul observe que M. de Christol décrit pourtant dans cette même caverne des poteries dans la couche la plus proche de son plancher, et jusqu’à 8 à 10 centimètres au-dessus de ce dernier.

M. Boubée explique le Tableau mnémonique des terrains primordiaux ci-contre qu’il emploie dans ses cours.