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dans le classement de ces couches éparses et faciles à étudier le long des grandes rivières. Il a rapporté les faits qui lui ont prouvé qu’en Autriche la marne subapennine était non-seulement au-dessous du calcaire à coraux et de son agglomérat, mais encore qu’elle était séparée de ces dernières assises par des sables et des calcaires.

Il donne la coupe de Brunn, près de Fischau, où le calcaire à coraux recouvre la marne coquillière bleue. Il retrouve le même fait à Piesting, et il donne ensuite des détails de superposition sur les diverses couches tertiaires de plusieurs lieux au N. du Danube, comme la coupe de Selowitz, où l’on revoit le même fait qu’à Brunn : la coupe de Porzteich et de Steinabrunn, près île Nicolsburg, où le calcaire à coraux et à nummulites recouvre des couches marneuses ou sableuses pleines de fossiles, dont un grand nombre existent à Bordeaux, etc. Il développe aussi et donne la coupe de Prinzendorf, où l’argile subapennine est surmontée de sables en partie coquilliers et à bancs de calcaire coquillier, et plus haut de calcaire à coraux. Les sables y ouvrent des accidens de mélange de coquilles d’eau douce et de mer, accidens qui se répètent dans beaucoup d’endroits de ce bassin et de celui de la Hongrie.

Il donne, avec le consentement de M. C. Prévost, la coupe des environs d’Enzersfeld, où ce géologue avait bien remarqué, sans oser le publier, que le calcaire à coraux et son poudingue reposaient, soit sur l’argile subappennine, soit sur certaines marnes coquillières et à fossiles particuliers, dernière assise supérieure aux argiles précédentes.

Après avoir fait rentrer dans ce classement les dépôts de sable, de mélange coquillier, de sable à nummulites et de divers lieux en Hongrie et en Autriche, l’auteur en fait de même pour la Gallicie. Dans ce bassin, séparé de celui de la Moravie par une chaîne de montagnes, il retrouve les mêmes sables et les mêmes grès coquilliers que dans les bassins au sud des Carpathes. Il donne la coupe du Sandberg, près de Lemberg, et cite les localités où l’on voit soit des sables, soit des calcaires à coraux, ou d’autres à cérites ou à bivalves. Il détaille les couches, près de Janow, comme un exemple de ce calcaire caverneux sans coquilles, qui, sans être, d’eau douce, paraît cependant s’être formé dans une mer peu saumâtre ; il est au milieu des sables et se mélange avec eux. Le calcaire siliceux à la même position. Il cite