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parle successivement des mines de sel qu’il a visitées en Transylvanie. L’argile salifère s’y lie aux molasses, alterne avec elles, est souvent recouvert d’un dépôt ponceux ou trachytique très fin et à feuilles d’arbre (Deesch, Vaterlek, Persany). Il compare les marnes bigarrées tertiaires de Nières, en Transylvanie, à celles du Tholonet, près d’Aix, en Provence ; et s’étaie de l’opinion de p M. Partsch sur l’âge du sol de ce pays.

Des molasses de la partie S.-O. de la Transylvanie, il passe à celles de la Moravie, qu’il trouve surmontées de sables coquilliers et de grès tertiaires, et il y indique des silex résinites à poissons et insectes (Krepitz, Nikoltschitz). Le calcaire tertiaire à coraux y occupe un niveau inférieur aux dépôts précédens, comme cela a aussi lieu en Gallicie. Il parle aussi des molasses de la Hongrie orientale, qui sont si semblables à celles des bassins S.-O. de la France.

Les détails donnés sur les puits salifères situés au pied nord des Carpathes lui paraissent plutôt étayer l’âge tertiaire de l’argile salifère qu’être contraires à ce classement ; A-t-on vu nulle part le sel dans le grès carpathique véritable ? L’on peut dire la même chose des gypses. Il donne la coupe de Laczko, près de Dobromil, où l’argile salifère, placée très près des cimes secondaires carpathiques, est recouverte de molasse et de grès quartzeux siliceux à points verts et à lits de silex résinite. Il entre dans quelques détails sur le terrain de molasse, entre Myslenice, Ghow et Wieliczka, et y retrouve des silex résinites à poissons ; du lignite, des couches horizontales et inclinées, etc., etc. Il signale dans les sables tertiaires, au N.-O de Wieliczka et sur le sol beaucoup de fossiles tertiaires, et reconnaît au S. de cette ville, dans les hauteurs des alternats de sable et de grès compactes, en partie spathisés, en partie coquilliers, qui lui ont paru tout-à-fait tertiaires. Il en ressort, près de Signeczow, des rochers jurassiques.

Après cela, il donne un aperçu sur le sol tertiaire tout-à-fait supérieur qui couvre la Gallicie orientale depuis une ligne tirée de Drohobycz à Tomazow, et qui a été déposé jadis par une mer communiquant avec la mer Noire. On y trouve des sables en partie coquilliers, des grès, du calcaire sans coquilles et d’un aspect lacustre, du calcaire légèrement siliceux, du calcaire coquillier, du calcaire à coraux, de la marne et du gypse spathique et compacte.

L’étude du sol tertiaire d’Autriche et de Moravie a aidé l’auteur