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rares, et on y voit plus souvent ceux de la seconde, avec un petit siphon sur le ventre des tours de spire.

Dans des échantillons parfaits à test bien conservé, on ne peut pas bien distinguer ces deux groupes l’un de l’autre, mais dès que le test manque, on aperçoit que les espèces du premier ont des cloisons concaves avec un bord simple et courbe, tandis que, dans ceux de l’autre, le bord des cloisons est recourbé fortement dans la direction du siphon et vers l’intérieur ou la partie ventrale. Le Nautilus complanatus de Sow.(Pl. 261), fait partie de ces dernières espèces.

Parmi plusieurs espèces de Nautiles du Fichtelgebirge, le plus commun est notre Planulites lœvigatus, N. Sp., je l’ai trouvé variant d’un demi-pouce à sept pouces de diamètre, le test épais est tout à fait lisse et a huit tours de spire complètement visibles et se retrécissant insensiblement.

2° Dans le Muschelkalk je ne connais encore que deux espèces de Nautiles, qui forment le passage de la première sousdivision du premier groupe des nautiles du calcaire intermédiaire à ceux du sol secondaire récent. Ce sont le Nautilus bidorsatus, Schl., (pl. 30, fig. 2 a-d) ou le Nautilus arictis, Beineke (pl. 10 et 11, fig. 70 et 71), et le Nautilus nodosus, Nobis N. Sp. Ces deux espèces ont un siphon central à nœuds ou étranglemens, et tout au plus trois tours de spire, qui sont tout la fait visibles et ordinairement se touchent à peine, circonstance qui les rapproche des Spirules et des Cyrtocératites, ou Orthocères recourbées. Néanmoins elles ne sont déjà plus aussi plates que les nautiles intermédiaires, au contraire elles sont plus épaisses et plus renflées, ce qui les place à côté des nautiles de la période secondaire récente, fossiles dont les tours de spire m’ont paru cependant dans toutes, les espèces à moi connues être enveloppées par le tour extérieur.

Les Nautiles qui se rencontrent depuis le lias jusques dans la formation tertiaire inclusivement peuvent aussi se subdiviser en deux groupes, savoir : A, ceux, avec des cloisons à bord simple, sans lobes, et non fortement courbé ; ce sont les vrais nautiles, qui se rencontrent dans toutes les assises du lias, des oolites, de la craie et du sol tertiaire. B, ceux avec des cloisons dont le bord offre des anfractuosités ondulées et fortement courbées, et qui a ordinairement un grand et un petit lobe ; ce sont les Aganides de Monfort. Les espèces très-diverses qui me sont connues dans ce dernier groupe se trouvent surtout dans l’oolite inférieure et supérieure, ainsi que dans les dépôts tertiaires inférieurs ou tritoniens. Dans les deux groupes les espèces ont un siphon central simple,