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ensemble en Allemagne, le gisement des mêmes plantes en particulier des calamites et des équisétacées dans le grès bigarré inférieur, aussi bien que dans les couches arénacées, entre le muschelkalk et les assises supérieurs du Keuper, la réunion des deux dépôts de grès et des marnes en question en une seule masse, lorsque le muschelkalk manque, comme en Angleterre ; toutes ces circonstances permettent de réunir les trois terrains en une seule formation. Jusqu’ici je n’ai trouvé dans le muschelkalk que quatre espèces d’ammonites, savoir l’A. nodosus, Schl., avec le dos rond et de 12 à 15 tubercules sur un tour de spire, une variété appelée l’A. undatus par Reineke, sans tubercules, l’A. subnodosus, N. Sp. à dos plat, et à 24 ou 30 petis tubercules aigus sur un tour de spire, l’A. bipartitus de M. Gaillardot, et l’A. latus, N. Sp. ayant la forme de l’espèce précédente, mais les sutures de lA. nodosus.

Les ammonées de la période secondaire récente sont celles dont les deux tiers seulement ou même les trois quarts du premier tour de spire ouvert, sont sans chambres, avec des cloisons dont le bord à six lobes principaux, pointus et plus ou moins profondément entaillés, et ainsi qu’un nombre égal de selles élevées et arrondies, de plus les lobes sont subdivisés de nouveau en plus petites languettes et les selles en dentelures

Cette famille comprend surtout les véritables ammonites dans le sens restreint de cette dénomination, dans laquelle je comprends aussi les orbulites de Lamarck, puis à cause du bord es cloisons, les baculites, les hamites, les scaphites et les turrilites. Ces fossiles sont reconnus avec les bélemnites pour être les plus caractéristiques de la période secondaire récente. Les ammonites proprement dites n’existent que depuis le lias jusqu’à la craie inclusivement, et en Allemagne je n’en ai jamais vu une espèce dans des dépôts plus anciens ou plus récens.

Dans ma division zoologiques des ammonites en famille, j’ai profité du travail de M. de Buch (V. Ann. des Sc. nat. XVIIII, 1829, déc., p. 417), et en particulier de son observation que chaque cloison d’ammonites a toujours six lobes principaux et autant de selles.

Enfin, je rappellerai encore que, si les baculites et les turrilites caractérisent la craie, les scaphites se trouvent aussi bien dans la craie quand les oolites inférieures, tandis que les hamites existent dans le lias, les oolites et la craie. Ces derniers sont susceptibles d’être divisés en groupes, vu la variété de leur forme extérieure et le genre de leur tour de spire.