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des dépôts tertiaires dans les départements de l’Hérault et de l’Aude.

Les trois propositions sont renvoyées au Conseil.

Sur la quatrième, on décide qu’il serait plus convenable d’engager M. Reboul à présenter sa la Société ses idées dans un mémoire.

M. le docteur Roberton présente à la Société quelques coquilles qu’il a recueillies dans le terrain prés du temple de Sérapis, dans la direction du temple de Neptune, et au niveau des traces de coquillages perforans qui existent sur les colonnes du premier temple. Ces coquillages sont sub-fossiles et n’appartiennent qu’à des mollusques existant encore dans la méditerranée : ce sont le spondylus gœderopus, la cythœra decussata une arca taragona (Pos.) et une chama gryphoïdes (L.). Ils sont rapprochés par M. de Blainville des coquillages du cap de Saint-Hospice, près Nice.

M. R. expose ensuite la manière dont il s’explique les accidens de cette ruine. Comme MM. de Jorio, Forbes et Lyell, il suppose que le temple a été détruit, rempli de matières volcaniques, abaissé sous le niveau de la mer, et postérieurement rehaussé ; il cite à l’appui de son opinion les portions d’édifices qui sont encore sous l’eau, et il reproduit l’objection que la temple n’a jamais pu être construit dans la position où il est actuellement, c’est-à-dire si près de la mer, et à un pied sous le niveau des hautes eaux.

M. Underwood ne croit pas devoir adopter cette explication, et il trouve surtout une difficulté insurmontable dans les perforations de coquilles lithophages qu’on remarque sur un tronçon de colonne gisant horizontalement sur le plancher du temple : or, ces derniers trous forment non seulement une ligne horizontale sur la surface extérieure, mais se prolongent encore à travers les deux bouts de ce tronçon. Il montre à la Société des coquilles lithophages recueillies dans ces dernières cavités.

M. de Blainville reconnait aisément que ce sont de véritables modioles lithophages (mytilus lithopagus. L.)

M. Roberton rapporte que les guides placent des coquilles dans les trous pour tromper les voyageurs.