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La Consulte de Caccia

L’union était partout rompue, et il devenait difficile de la rétablir.

Ainsi déchiré à l’intérieur, le pays était forcément incapable de rien tenter contre l’ennemi. On parlait bien d’établir des patrouilles (squadron volante), de séquestrer les dîmes des évêques, de confisquer les biens des Génois, d’exécuter des expéditions. Chansons que tout cela ! disait Grimaldi. « Le passioni non gli permettono una divisa stable. » Au mois de Mai pourtant on essaya d’une attaque contre San Pellegrino et contre Bastia, et l’on envahit le Cap-Corse. De San Pellegrino on fut repoussé à coups de canon. Ceux qui avaient envahi le Cap Corse s’arrêtèrent à Rogliano devant la tour du Lieutenant génois, à Centuri devant la tour qui commande le port, et au bout de peu de jours s’enfuirent devant les secours expédiés par le commissaire général. « Chi fuggiva per terra, chi fuggiva per mare. » Leur retraite précipitée entraînait celle du corps qui attaquait Bastia.

Matra si ritirava verso i suoi paesi, e Clemente Paoli passava per le costiere verso il Nebbio. I nostri sortirono dai loro postamenti ad inseguirli : vi restorno alcuni feriti e qualche morto ; si presero dei loro istromenti, stracci e zaïni che indicavano la loro miseria. Si replicò al Giovedi la sortita, e così fecero i Cardinchi e Villesi sopra de’ rimanenti che uscivano dal Capo Corso, fràquali yi restò dei feriti, si presero dei cavalli e miserabili fornimenti, essendo tutti maggiormente intimoriti perchè ad ogno passo credevano incontrare i nostri Paesani e truppa di V. S. S. Frattanto s’amazzavano anche frà di loro, e restovi il prete Fabiani, nepote del Colonello. Crebbero a proporzione le nostre sortite : sicchè alla sera restò sgombrato questo territorio e quello di Biguglia e Furiani… (18 Maggio).