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Opérations militaires en Corse

cun leurs positions respectives, le premier à la tête du débouché de Tenda, le second auprès du village d’Oletta.

Cependant M. Durand d’Oigny avait trouvé 500 rebelles retranchés à la bocca de San Giacomo, et les avait attaqués et mis en fuite ; mais se portant ensuite avec une partie de son détachement pour venir, par les sommités, fondre sur les villages de Santo-Pietro et San-Gavino, et concourir au succès de M. d’Arcambal et de M. de Vioménil, dans la supposition que ces villages ne fussent pas soumis, il entendit le bruit d’une nouvelle attaque à la bocca San-Giacomo et y marcha sur le champ. Les rebelles faisaient un effort pour reprendre ce poste. L’arrivée de M. Durand d’Oigny les força de se retirer une seconde fois, et il n’y eut dans cette journée que deux officiers et quelques soldats blessés.

L’importance du poste de San-Giacomo fut bien prouvée par le efforts vigoureux que les ennemis firent le lendemain pour s’en emparer. Ce jour-là, à 10 heures du matin, ils se présentèrent au nombre de 3.000 hommes. Leur attaque fut vive et repoussée plus vivement encore. M. d’Oigny la soutint longtemps avec son détachement seul ; enfin deux compagnies de grenadiers et chasseurs qui amenaient avec elles MM. de Boufflers et d’Arcambal se joignirent à lui. Ensuite le régiment de Languedoc et 300 hommes d’infanterie lui furent envoyés du camp de San-Nicolao.

La vue de l’arrivée du renfort et une charge vigoureuse par nos troupes déterminèrent les ennemis à se retirer avec perte. Il faut avouer que dans cette occasion ils firent de grands efforts de courage ; ils gravirent des rochers presque inaccessibles, sans tirer un seul coup, et laissèrent les morts au pied du retranchement. Entre les officiers de nos troupes qui