un renfort, et Pascal son frère était lui-même à Murato.
M. le comte de Vaux avait résolu de marcher le six au point du jour pour attaquer les ennemis et percer dans la direction de San-Nicolao. Il ordonna dans la journée du 4 des mouvements propres à attirer leur attention sur des points opposés.
M. le comte de Marbeuf, avec son corps renforcé de deux pièces de canon, passa le Bevinco à l’entrée de la nuit et vint camper à Ortale. Il envoya en même temps sur le Golo sa cavalerie soutenue par 300 hommes d’infanterie, qui prirent poste au pont de Bevinco.
M. le marquis, de Campenne, avec le régiment de Languedoc, se porta à la bocca San-Giovanni, délogea les ennemis qui étaient au sommet de la montagne, et se mit en mesure de descendre par son pendant sur Olmeta, sur la Serra Migliaja, à laquelle le village appuie. Des postes furent établis sur les hauteurs qui sont entre la basse Tuda et la bocca San-Giovanni, avec ordre d’y allumer et d’y entretenir un grand nombre de feux. Cette ruse, souvent pratiquée, fut employée aussi par M. de Campenne, et concourut avec les autres mesures prises à produire l’effet que l’on désirait.
Le même jour 4, on reconnut et l’on prépara les débouchés jusqu’au ruisseau d’Olmeta, qui nous séparait. La légion de Lorraine qui avait débarqué à Saint-Florent, vint camper près du couvent d’Oletta. On reçut aussi du canon de huit qu’on attendait avec impatience, celui d’un plus petit calibre faisant peu d’effet sur le maisons épaisses terrassées de la Corse.
Le 5, au point du jour, l’armée fit un mouvement général sur trois colonnes.
La première, aux ordres de M. le marquis d’Arcambal, était composée de la réserve renforcée du régiment de La Mark, et de deux pièces de canon. La di-
