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Bibliographie

la de Bastia. Une contre attaque de 700 austro-sardes dirigée par le chevalier de Cumiana échoua. Le duc de Richelieu, qui se trouvait à Gênes, comme représentant de la France, fit partir à la hâte, au début de 1748, un nouveau renfort. Il allait être suivi d’un troisième, plus important encore, sous les ordres de M. de Cursay, dont l’arrivée à Bastia rendit désormais impossible tout succès des Austro-Sardes. Ainsi l’action énergique et décisive de la France terminait la campagne et la paix prochaine d’Aix-la-Chapelle allait ruiner les convoitises de la Sardaigne et les menées de l’Angleterre.

L’ouvrage de M. Le Glay s’arrête à l’arrivée du marquis de Cursay. Il renferme les mêmes qualités : le style vif, alerte, élégant parfois que le précédent entraine le lecteur à en terminer la lecture ; mais il arrive que l’exposé des négociations si complexes, auxquelles le sort de la Corse donna lieu, est alourdi par de trop longues et trop nombreuses citations. L’intérêt du récit y perd, mais la curiosité de l’historien en est satisfaite. À vrai dire, l’Histoire de la conquête de la Corse par les Français est peut-être beaucoup plus un recueil de documents que l’histoire même de cette conquête. Il ne faut pas s’en plaindre.


A. Ambrosi