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ressources des habitants ne s’en seraient-elles pas ressenties ? Est-ce pur hasard si les spectacles disparaissent brusquement au lendemain de la grande banqueroute de 1720 ?

![ me semble que des recherches dans cette direction ne seraient pas sans intérêt, non seulement « pour éclairer ce petit co~é de l’histoire locale comme vous le dites avec trop de modestie, mais pour faire mieux comprendre cette vie française d’avant la Révolution, que nous connaissons, au demeurant, si mal encore à l’heure qu’il est. Et pour commencer l’enquête, permettez-moi de souhaiter la publication des textes mêmes dont votre précieuse communication a fait état. Douze ans de recherches fort incomplètes encore m’ont amené à la conviction que, dans cette histoire de la vie théâtrale des provinces, la moindre ligne, le moindre mot pouvait être un indice précieux. La collection de notre Bulletin renferme déjà quelques éléments de ce « Corpus » qui rendrait aux chercheurs les plus signalés services vous-même. Monsieur, vous avez contribué à l’enrichir laissez-nous espérer que vous nous fournirez encore l’occasion de vous exprimer notre confraternelle gratitude.

M. FUCHS.

APPEL AUX CHERCHEURS

DUNKERQUE. Le théâtre flamand des Chambres de Rhétorique a déjà été étudié, mais nous ne croyons pas qu’il en soit de même pour le théâtre français, qui semble pourtant avoir eu quelque activité. A. de Saint-Léger (La Flandre maritime et Dunkerque sous la Domination française, p. 343) signale déjà des représentations à la fin du XVU~ siècte en )698, il y a à Dunkerque une troupe française, avec laquelle l’agent de Suède à Paris entame des ,pourparlers pour l’emmener à Stockholm ces pourparlers n’aboutirent pas et ce fut la troupe de Metz qui obtint la préférence (Fransen, Comédiens Français en Hollande, p. 245).

Le 24 août 1737, la troupe de la demoiselle Anne Armand reçoit à Dunkerque, l’autorisation de venir représenter à Amiens cette autorisation est délivrée à Edme-François d’Hauteville, son pensionnaire. (Arch. mun. Amiens. FF 1308.)