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lui dit Je ne suis pas surprise que vous ayez des adorateurs, si j’étois homme je serois bien du nombre. Clairon, qui veut qu’on croye qu’elle est très fidelle à M. de Valbelle répondit sur le champ Est-ce que vous me mépriseriez assez pour penser que je puisse vous écouter ?


« M. Cramer m’a appris des nouvelles de M~ Clairon dont il a eu une lettre, elle doit être en route pour Paris avec M. de Valbelle. M. Cramer ne croit pas qu’elle remonte sur le théâtre. Tronchin le lui a défendu pendant qu’elle est malade, elle pourra se prévaloir de cette défense. M. de Valbelle en sera bien aise et Paris s’en afflige déjà. »


POUR LE LEXIQUE DU FRANÇAIS

On a pu espérer, il y a quelques années, que les travaux préparatoires en vue de l’établissement d’un grand dictionnaire comparable au grand dictionnaire anglais de Murray pourraient commencer prochainement. Meillet et Valéry ont alors essayé, par des lettres parues dans le Temps, d’attirer l’attention des Français cultivés sur l’importance de cette entreprise. Malheureusement ce magnifique projet reste encore aujoud’hui un simple projet, et il le restera sans doute encore lontemps. Par conséquent nous continuons à être réduits à des répertoires qui, avec tous leurs mérites (et l’on sait que celui du Littré n’est pas petit), ne fournissent sur le lexique français, considéré soit dans son extension, soit dans son histoire, que des renseignements notoirement insuffisants. Mais il faut que toutes les bonnes volontés aident à suppléer momentanément et si peu que ce soit à cette cruelle absence. C’est le sens même de l’appel que nous adressons aux membres de la Société des Historiens du FAéah-e.

Que chacun d’eux ait l’attention éveillée sur les faits de lexique et s’habitue à noter tout ce qui paraît digne d’intérêt. Une chronique lexicale serait une partie de notre Bulletin particulièrement intéressant.