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C’est pour prévenir des inconvénients si fâcheux et si considérables que nous prenons la liberté de vous adresser par expres nos très humbles remontrances et nos très instantes supplications de vouloir ordonner au sieur Perdigon de cesser ses poursuites et à la Pitrot si elle n’est point sa femme légitime de sortir de la province nous espérons cette grâce de vos bontés pour nous, de votre amour pour le bon ordre et de la loyauté des motifs de notre conduite.

Nous sommes. (BB 271, fol. 149 v".)

VI

Me/notre adressé à M. de Mauriac par les co~neJtens (Février 1746)

Les directeurs de la Comédie ont l’honneur de représenter à Votre Grandeur qu’après l’arrêt de la Cour qui établit une alternative égale pour les représentations de t’opéra et de la comédie dans la salle des spectacles de Marseille et pour finir toutes les contestations sur l’exécution dudit arrêt entre l’opéra et la comédie, il fut convenu par la médiation de Votre Grandeur et de M. de Mirepoix que moyennant cent louis d’or en espèces que les directeurs de l’Opéra paieraient à ceux de la Comédie par tout le mois de janvier passé, les comédiens se départiraient du droit qu’ils avaient de représenter à Marseille dans la salle des spectacles aux jours à eux assignés dans chaque semaine. !)s ont, en conséquence, exécuté pour leur part ce qui avait été convenu ils ont cédé la salle à l’opéra et ils se sont bornés à venir donner leurs représentations dans cette ville. Les directeurs de l’Opéra ont pronté de cet abandon en représentant aux jours donnés à la Comédie et en donnant des bals, ce qu’ils n’auraient pu faire si les comédiens ne leur avaient pas cédé la salle. Et quoique ayant fait des profits immenses par l’abandon que leur a fait la Comédie, cependant ils se sont rendus refusant de payer les cent louis d’or qu’ils avaient promis par tout le mois de janvier passé. Dans cette situation les suppliants qui se ressentent encore du dommage que leur a causé l’opéra, ayant encore la plupart de leurs habits engagés à Marseille sans pouvoir les retirer faute de moyens, ils supplient très humblement Votre Grandeur de vouloir bien accorder votre autorité et votre protection pour donner les ordres que vous trouverez les plus convenables pour leur procurer le paiement de ce qui leur a été promis.