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L’INFORMATION THÉATRALE
A PARIS SOUS LOUIS XIV
(A propos de deux livres récents).
De nombreux étudiants assistaient à la soutenance de M. Pierre Mélèse tous, il faut le leur souhaiter, auront compris la belle leçon de labeur patient, ingénieux et utile que représentent ses deux volumes Le Théâtre et /e Public au temps de Louis XIV, et le Répertoire analytique des documents contemporains d’information e< de critique concernant le Théâtre à Paris. 7~9-/7~
M. Mélèse n’a pas dépouillé moins de 63 collections de périodiques, recueils de chansons ou de pamphlets (dont quelques-uns fort rares) 42 recueils de lettres, 131 mémoires ou relations 132 dissertations ou écrits satiriques, sans compter une masse considérable de documents d’archives. De tout cela il a tiré un double parti d’abord il a constitué des dossiers sur un certain nombre de questions générâtes (Organisation, Censure, Critique, Troupes et SaUes, Théâtre de cour et de collège, Valeur morale, Esthétique du Théâtre) sur les auteurs, compositeurs, comédiens, chanteurs, metteurs en scène sur les pièces (classées par ordre chronologique). Et sous chaque rubrique il a noté l’indication précise des passages où l’on relevait quelque indication, si mince fûtelle. D’autre part, il a mis en œuvre lui-même cette extraordinaire provision de matériaux, et il nous a donné un tableau très animé, de couleurs un peu crues parfois, mais ce n’est pas sa faute de toute la vie théâtrale parisienne pendant tout le règne personnel du Roi Soleil. La floraison dramatique fut, durant ce demi-siècle, si drue et si vigoureuse qu’il n’était guère possible de lui imposer les savantes architectures d’un jardin à la française. Pour ma part, je ma rallierais à l’opinion d’un de ses juges, qui sut gré à M. Mélèse d’avoir conservé quelque chose du « fourmillement de la vie nous ne sommes que trop enclins à nous représenter un « Grand Siècle" solennel et mominé. Peut-être, cependant, eût-il été possible de montrer, derrière les hésitations, les réticences, les contradictions de la critique, l’action sournoise des coteries, des cabales, des rancunes personnelles ou collectives. Sur ce point, j’avoue que le livre me laisse un regret il était possible de s’effacer un
