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dans la tragédie que dans la comédie du théâtre français l’une dans les principales villes de la partie de )’!ta)ie qui est réunie à notre Empire de France », l’autre dans les principales villes de notre Royaume d’Italie (Arch. nat., A. F. IV, 1390, art. 1 et 2).

La première séjournera trois mois à Turin, trois mois à Alexandrie, trois mois à Gênes et deux mois à Parme (art. 3) la seconde, quatre mois à Milan, trois mois à Venise, deux mois à Bologne et deux mois à Brescia (art. 4). Le douzième mois sera employé en voyages par l’une et l’autre troupe.

Chacune jouera quatre fois par semaine (art. 5). L’organisation et la direction de ces deux troupes étaient confiées, pendant l’espace de trois années qui commenceront au 1 er avril de l’année prochaine, )807", à M’~ de Raucourt. On la gratifiait de la particule, encore qu’eite n’eût rien de commun avec la famille de Raucourt (maison de Rosières en Lorraine). Elle ne devait engager (art. 7) que « des acteurs français d’un talent reconnu et parfaitement en état de rendre les beautés de la tragédie et de la comédie françaises ».

L’article 9 lui accordait, en raison de l’insuffisance présumée des recettes, 30.000 francs pour chaque troupe et un secours annuel de 50.000 francs pour chaque troupe également. L’article 12 stipulait qu’aucun autre théâtre français ne pourrait être établi dans les villes désignées. Deux mois après, le 10 septembre 1806, l’administrateurpréfet Nardon écrivait de Parme

« Je remercie Votre Excellence de l’envoi qu’elle vient de me faire du Décret impérial, qui donne en Italie deux troupes d’acteurs français. Sa Majesté ne pouvait pas adopter un plus grand moyen pour l’instruction et l’esprit public. Les théâtres aujourd’hui, en Italie, étant horrible-