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Société l’assemblée, obligée de s’incliner devant cette décision, témoigne au créateur du Vieux-Colombier le vif regret que lui cause ce départ, et le remercie d’avoir donné à nos premiers appels l’appui de son nom et de son autorité artistique.

On trouvera plus loin la composition du comité élu pour 1934 et du bureau de la Société.

La séance s’est terminée par une communication de M. Ferdinand Brunot, doyen honoraire de la Faculté des Lettres, membre de l’Institut, sur un curieux épisode de la politique théâtrale de Napoléon 1er. Nos confrères en trouveront ci-dessous le résumé.

LA MISSION DRAMATIQUE

DE M"<- RAUCOURT EN ITALIE

(Communication de M. F. Brunot)

L’ancien régime s’était complètement désintéressé du théâtre comme moyen de propagande française à l’étranger. Il en fut tout autrement à partir de la Révolution la troupe de la Montansier fut appelée en Belgique par Dumouriez, dans un but politique, et l’influence de ces ’< missionnaires chantants fut peut-être plus grande que M. Pirenne n’est porté à le croire. L’idée fut reprise par Napoléon qui voyait dans le théâtre une force active en France, il tâcha de t’organiser à l’étranger, de le répandre. Talma et d’autres « vedettes », Monvel, M"s Raucourt plus tard Damas, M’~ Bourgoin,