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[Exemples des dispositions prévues : Aucun acteur ne pourra adresser la parole aux spectateurs ni lire « aucuns billets, papiers ou lettres jetés sur le théâtre ou qui lui seraient parvenus d’une autre manière ». — Aucun spectateur ne pourra interrompre les acteurs. — Les Directeurs devront commencer à 5 h. 30 précises et raccourcir les entr’actes. — Les Acteurs qui retarderont l’heure d’ouverture seront punis de détention. — « Il est du devoir et de l’intérêt des directeurs de satisfaire le public. En conséquence, ils veilleront à ce que les acteurs apportent le plus grand soin dans l’étude de leurs rôles et dans la manière de les rendre ».

En marge de cette « proclamation » qui a l’air d’être un brouillon, quelques observations : « Que l’on n’y siffle pas…, que les particuliers puissent avoir leur chapeau entre les pièces…, que le lustre soit bien illuminé…, les représentations seront finies à 9 heures » ; — citation de l’art. 7 du décret de janv. 1791 ; — citation d’une déclaration du 4 avr. 1641, défendant expressément aux comédiens de représenter « aucunes actions malhonnêtes ni d’user d’aucunes paroles lascives ou à double entente qui puissent blesser l’honnêteté publique » ] (4 sept. 1790).

Lettre de M. de Boisgelin, colonel du rég. de Béarn à la Munic. pour lui annoncer qu’il met à sa disposition un sergent, un caporal et quatre grenadiers pour assurer la police (16 avril 1791).

Lettre du même : on lui a demandé la musique pour Le Baron de Trinque (sic) : « elle ira sur le théâtre ; je viens d’ordonner la répétition de la marche de Henri IV avec le Ça ira ; on les jouera ». Cela vaudra mieux que d’attendre que le public demande « le fameux air si chéri » (30 avril 1791).

(À suivre).J. Lescale.


QUESTIONS ET RÉPONSES



À propos de Fenouillot de Falbaire, M. Pinasseau nous signale le dossier n° 133 (Fabre d’Olivet) de la Bibliothèque de l’Histoire du Protestantisme, en particulier deux notes de la main de Mlle Fabre d’Olivet, petite-nièce de « l’honnête criminel ».

M. Pinasseau désirerait prendre connaissance d’une « pièce héroï-comique, mêlée de musique et de vaudevilles », Le Génie de la Nation, de Fabre d’Olivet, représentée le 25 août 1789 sur un théâtre des bou-