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Le nu se présente sous toutes ses formes : comme album de music-hall, comme photographies d’artistes et comme nu symbolique sur les couvertures.

Les mouvements de danse ont suscité les merveilleux albums de la Pawlowa, de la Balachowa et quantité d’autres.

Quant aux maquettes de décors ou de costumes, c’est une véritable débauche, où les programmes édités par les de Brunoff, à l’occasion des ballets russes ou des représentations de Monte-Carlo sont en bonne place.

Et, à ce sujet, se souvient-on des essais intéressants de M. Rouché au Théâtre des Arts avant qu’il ne prît la direction de l’Opéra et qui, naturellement, sont représentés ici ?

Puis, il y a les illustrations artistiques de toute espèce, en commençant par les plus anciennes — combien modestes et naïves parfois — pour passer par les illustrations contemporaines et finir par les dessins futuristes. Tous nos grands artistes les ont signées.

D’ailleurs, les groupes de sujets les plus imprévus se rencontrent. Il y a la mode, bien amusante, mais cela ce n’était pas imprévu. Il y a les dessins militaires, les locomotives et la marine, les renseignements religieux, les exotiques — Chine, Cambodge et Japon — que sais-je ? Il y en a, il y en a encore.

Au point de vue technique, il y a la merveilleuse série de programmes représentatifs des procédés d’impression : programmes au pochoir, hélios en couleurs, eaux-fortes (et Paris est bien représenté), beaux programmes de tout ordre parmi lesquels la palme revient sans conteste à la brochure-programme éditée à l’occasion du gala de l’Ordre de Malte à Liège en 1932, et établi « autour » de la pièce Prince chéri dont le personnage central était le prince de Ligne (1765). Nous aurons d’ailleurs l’occasion d’y revenir plus en détail. À noter aussi la série de brochures-programmes qu’édite « La Boîte à Musique », pour ses galas du Palais des Beaux-Arts et qui contiennent une série d’articles et d’études illustrées bien intéressantes et, notamment, des études sur ces mêmes programmes de théâtre dont nous parlons.

Puis il y a les programmes curieux en forme d’éventail, en matières diverses, soie, satin, éditions sur Japon ou sur Hollande. Il y a les plagiats, rapprochements amusants, sauf pour les dessinateurs.

Il y a la série des journaux-programmes dont les anciens reconstituent l’histoire de nos théâtres de bien amusante façon. Et il y a les brochures éditées par les revues de théâtres pour telle ou telle pièce, depuis