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Bibliographie

Sous le titre La Sibérie orientale et le Japon, l’Imprimerie Pierre Roger et Cie (54 rue Jacob) vient d’éditer une brochure qui sera lue avec intérêt par les personnes désireuses de se rendre compte des événements survenus durant ces derniers temps dans cette partie de l’Extrême-Orient et de la politique qu’a dû y suivre l’Empire du Soleil-Levant, alors surtout que, récemment, à Washington, certaine presse, inspirée par les représentants officieux de la République d’Extrême-Orient, a publié, pour les besoins de sa cause, des documents dont l’authenticité a été immédiatement démentie par les Gouvernements français et japonais.

Cette brochure reproduit tout d’abord l’article publié par M. d’Avigdor dans la Contemporary Review, et qui expose la situation politique de la Sibérie orientale, telle qu’elle se présente depuis l’accord passé en mars 1921 entre le Gouvernement des Soviets de Moscou et la République d’Extrême-Orient, dont le siège est à Tchita. Aux termes de cet accord, les provinces de Transbaïkal, de Yakoutsk, de l’Amour, la Province Maritime et la partie septentrionale de Sakhaline étaient cédées à la République d’Extrême-Orient, le Gouvernement de Moscou se réservant seulement le Kamchatka. Mais, depuis, le Kamchatka, et les villes les plus importantes de la Province Maritime, Vladivostok. Nikolaïevsk Khabarovsk, autrefois résidence du vice-roi des provinces maritimes et de l’Amour, sont passés sous la domination du Gouvernement provisoire de Merkouloff, M. d’Avigdor consacre la fin de son article à l’exposé des négociations ouvertes, le 26 août 1921, à Daïren (Port-Dalny) entre le Gouvernement japonais et la délégation de la République d’Extrême-Orient qui poursuit principalement le retrait des troupes japonaises envoyées en Sibérie orientale pour protéger le départ des troupes tchéco-slovaques. Ces négociations, comme on le sait, n’ont pas encore pu aboutir, le Gouvernement japonais réclamant des garanties réelles pour la protection de la vie et des biens de ses nationaux résidant dans les provinces maritimes, et le règlement de l’affaire de Nikolaïevsk, si tristement célèbre par les horreurs de l’invasion bolcheviste, pour laquelle le Gouvernement de Tchita décline toute responsabilité, comme s’étant produite avant la constitution de la République d’Extrême-Orient.

Une seconde partie traite des relations économiques entre le Japon et la Russie, d’après M. Windsor. Il est certain que lorsqu’un rudiment