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Et du second : 1° Claude, vicomte de la Guerche, décédé sans postérité ; 2° René qui suit ; 3° et Jacqueline qui épousa Claude Savary, seigneur de Lancôme.


René, fils du précédent et frère de Claude, vicomte de la Guerche, dit le Jeune et le Gros, possédait Étableau et Chanceaux en 1569.

D’abord grand-maître de la maison de Henri III lorsqu’il n’était encore que roi de Pologne, il fut ensuite son capitaine des gardes lorsqu’il devint roi de France, puis premier gentilhomme de sa chambre, chevalier de l’ordre du Saint-Esprit (1578), gouverneur de Paris et de l’Île de France.

Un passage de Henri Martin (Histoire de France), que nous citons ici, fait suffisamment connaître ce personnage : «… Henri III fit quelques choix bien entendus. Il donna (1578) le bâton de maréchal à Biron, à Ma« tignon et à d’Aumont, braves et habiles capitaines, mais il perdit le bénéfice de ces choix en élevant des misérables, tels que René de Villequier et François d’O, les Narcisses et les Pallas qui présidaient dans sa cour impure à des mystères dignes de Néron et d’Elagabale. C’étaient Villequier et d’O, le beau-père et le gendre tous deux connus, surtout Villequier, par leurs habitudes infâmes, qui avaient introduit la plupart des mignons auprès de Henri III. L’exécration qu’inspirait Villequier était au comble depuis qu’il avait poignardé sa femme enceinte à Poitiers, presque sous les yeux du roi, « qui haïssait cette dame parce qu’elle avait médit de Sa Majesté en pleine compagnie » et qui accorda sans difficulté rémission d’un crime ordonné ou consenti par lui. Villequier prétexta l’in« conduite de sa femme qui était notoire et dont il ne s’était jamais soucié. Il prétendait en outre qu’elle avait voulu l’empoisonner de concert avec un amant. »

En 1588 il prit part à la journée dite des Barricades