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Louis XIII ne l’aimait pas. On a trouvé une collection de ses lettres dans la cassette du cardinal après sa mort, et le recueil des pièces historiques et curieuses, tome V, de la vie du cardinal de Richelieu, par Leclerc, en publie une, écrite en langage narquois, argot de l’époque, ainsi conçue : L’Aurore (Mlle de Hautefort, favorite du roi) a obligé Céphale (le roi Louis XIII) à commander Pluton (La Chenaye, valet de chambre du roi) de ne se mêler plus de ses affaires avec l’Aurore. L’Aurore croit être ruinée dans l’esprit de Céphale par les mauvais offices que l’Oracle (le cardinal de Richelieu) lui a faits. Procris (la reine) y prend part et est si mal satisfaite de l’Oracle qu’il ne se peut davantage, etc.»

Du mariage de Macé Bertrand avec Mlle de Chemerault sont nés :

lo Macé, qui figure comme parrain sur plusieurs actes de baptême à Ferrière-Larçon ; il était l’aîné de ses frères et sœurs.

Le 14 novembre 1672, il fut tué d’un coup de fusil près du parc d’Etableau par Mathurin Haran, dit la Prade. Il fut inhumé le lendemain dans le caveau de l’église du Grand-Pressigny sous la chapelle dite de Monsieur, lieu ordinaire de la sépulture des seigneurs de Pressigny[1]. La cause et les détails de cet événement tragique ne nous sont pas connus. Mathurin Haran aura sans doute payé de sa vie le meurtre de Macé Bertrand, car en 1673, sa succession était vacante et administrée par un curateur nommé Jean Patras. Les biens qui en dépendaient furent saisis devant le siège présidial de Châtillon-sur-Indre. A la suite de cette saisie, le 19 juillet 1673, le moulin à Foulon de Benagu, paroisse de Chaumussay, fut

  1. « Le cinquième novembre mil six cent soixante-douze, le corps de Macé, fils aîné de messire Macé Bertrand, chevalier, seigneur de la Basinière, baron de ce lieu du Graud-Pressigny, a été inhumé dans le caveau sous la chapelle de Monsieur, sépulture ordinaire des seigneurs de ce lieu. Il avait été tué le jour précédent d’un coup do fusil proche le parc d’Etableau par Mathurin Haran dit la Prade. » (Registres de l’état civil du Grand-Pressigny.)