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contraindre toutes les femmes qui ne seront jolies, de bordeau, qui seront notoirement diffamées de ribaudie de venir à ladite danse avec les dites femmes jolies ou de me payer cinq sols. »

Bertrand de Beauvau est peint aux premiers vitraux de la cathédrale de Tours, à genoux, avec cinq de ses fils ; en regard dans la même vitre est sa seconde femme, Françoise de Brézé, avec leurs filles, et au-dessus, des armes qui sont d’azur à un écusson d’or vidé et rempli d’argent, en cœur, a l’orle de huit croisettes d’or, trois en chef, deux en fasce et trois en pointe.

La baronnie de Pressigny ayant été acquise par lui, conjointement avec sa seconde femme, dont les enfants, suivant leurs conventions matrimoniales, devaient succéder aux acquêts, le père ordonna, par son testament du 10 février 1468, que cette baronnie appartiendrait à Antoine, fils aîné de cette seconde femme.

Disgracié par Louis XI, Bertrand mourut à Angers le 30 septembre 1474.

Il fut marié quatre fois : 1o à Jeanne de la Tour-Landry ; 2o à Françoise de Brézé-Maulevrier (février 1437) ; 3o à Ides du Châtelet ; 4o et à Blanche d’Anjou, fille naturelle de René d’Anjou, roi de Sicile, dit le bon roi René. — On voit dans l’église des Grands-Cannes à Aix en Provence un assez beau mausolée de Blanche d’Anjou, avec l’épitaphe suivante, gravée en lettres gothiques : « Ci-gît Blanche d’Anjou, dame de Pressigny, fille naturelle de très hault et puissant prince Bené, roi de Jérusalem et de Sicile, d’Arragon, duc d’Anjou, de Bar, comte de Barcelonne, de Provence, qui trespassa le 17e jour d’avril 1470. » (Explications des cérémonies de la Fête-Dieu d’Aix en Provence, volume imprimé à Aix en 1777, page 27. — Communication de M. le comte de Chasteigner).

Du premier lit il eut : 1o Louis, mort jeune ; 2o Catherine femme de Philippe de Lenoncourt ; 3o Charlotte, mariée à Yves de Scépeaux, premier président du Parlement de Paris,