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Denis. Au-dessous, les seigneurs de la Tour d’Auvergne, de Torcy, de Vauvert, de Prie, de Pressigny ; les baillis de Touraine et de Rouen, les trésoriers, Tristan l’Hermite, prévôt des Maréchaux ; le prévôt de l’hôtel et trente-quatre seigneurs du Parlement. Sur un banc séparé, le procureur général et deux avocats du roi. Enfin, cinq greffiers sur un petit banc. »

Le même historien nous apprend encore qu’après la bataille de Montlhéry, à la suite de la Ligue du bien public, en 1465, le sire de Pressigny, président de la chambre des comptes, le comte du Maine et Jean Dauvet, premier président de Toulouse, venaient de la part du roi assister aux conférences qui se tenaient chaque jour dans le but d’amener la paix entre le roi (Louis XI) et les princes ligués.

Comme chargé de la garde des règlements, Bertrand de Beauvau assista au combat singulier qui eut lieu à Tours le 5 février 1446 entre l’Anglais Jean Châlons et Louis de Bueil, mari de la dame de Sainte-Julitte. Ce dernier fut tué dans ce combat. Une relation manuscrite de cette joute existe en Angleterre au British Muséum, de la collection Landsdown, et M. Salmon a pu s’en procurer une copie publiée dans le volume de 1859 des Mémoires de la société archéologique de Touraine.

En raison de son excentricité nous rapportons le texte d’un aveu rendu en 1458 par Bertrand de Beauvau au duc d’Anjou :

« Item, avons droit de mener ou faire mener le jour de la Trinité par mes gens et officiers, à la danse, toutes les femmes jolies qu’ils trouveront à Saumur et ès faubourgs tout le dit jour ; et sera tenue chacune femme jolie baillera mes dits officiers quatre deniers et un chapeau de roses ; et au cas qu’elles ne voudraient venir danser avec mesdits gens et officiers sur ce ordonné, pouront piquer d’un bâton qui sera marqué de mes armes, et sera ferré au bout en manière d’aiguillon la dite femme jolie qui sera refusante de venir danser comme dit est, trois fois es fesses. Et avec ce, moi et mes officiers, à celui jour, par chacun an, de