Page:Bulletin de la Société archéologique de Touraine - 1885 - VI.djvu/362

Cette page n’a pas encore été corrigée

le roi d’Angleterre, par ses lettres patentes datées de Chinon, manda à Guillaume des Roches, sénéchal d’Anjou, de mettre entre les maius de Girard d’Athée, qui tenait pour le roi d’Angleterre, la terre de Guillaume de Pressigny, de la prendre sous sa garde et de la conserver au roi anglais ; quant à ses forteresses, ordre était donné de les raser. Il devait en outre laisser Girard saisir ceux qui avaient rompu le ban du roi Jean partout où il les trouverait et les mettre à rançon pour l’avantage commun du roi et du sénéchal. Guillaume de Pressigny était alors possesseur des deux seigneuries de Sainte-Maure et de Pressigny ; il tenait pour Philippe-Auguste. Le roi Jean ordonna de raser ces deux places fortes et de retenir les domaines entre ses mains jusqu’à la soumission de son vassal rebelle. (M. Salmon, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, tome XIII.)

A la suite de ces événements, Guillaume de Pressigny fit construire le vieux château du Grand-Pressigny, dont le donjon ou tour carrée est encore debout.

Il établit vers 1190 un monastère au Grand-Pressigny, à la prière de Renald ou Renaud, abbé de Pont-Levoy.

Il eut de son mariage avec Avoise de Sainte-Maure : 1o Guillaume, qui suit ; 2o Josbert,qui va suivre ; 3o Hugues, doyen de Saint-Gatien et prieur de Loches en 1222-1229 ; 4o Garcie ; 5o Aremburge, femme de Renaud de Sublaines ; 6o Pétronille ; et 7o Domète.

2. — Guillaume, IIe du nom, fils du précèdent, dit de Sainte-Maure

Guillaume II de Pressigny, ou III de Sainte-Maure, laissa tout à fait le nom de Pressigny pour prendre celui de Sainte-Maure.

Il promit au roi que Guillaume de Faye ne prendrait les armes ni contre lui ni contre ses sujets, sous peine de 200 marcs d’argent ; il en donna acte en 1218.

Il fut l’un des bienfaiteurs du monastère de Beaugerais près de Loche, par un don qu’il fit à cette abbaye le 7 des ides