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Il épousa, vers 1160, Avoie ou Avoise, dame de Sainte-Maure, fille unique de Guillaume de Sainte-Maure, et il reçut d’elle en dot la baronnie de Sainte-Maure et tous les autres biens de son père.

Après son mariage, il prit tantôt le nom de Pressigny, tantôt celui de Sainte-Maure, suivant les actes qu’il faisait dans l’une ou dans l’autre de ces seigneuries ; quelque fois aussi il prenait le titre de Pressigny-Sainte-Maure, mais il scellait toujours du sceau de Pressigny.

Il confirma en 1205 les exemptions du péage que Guillaume de Sainte-Maure, son beau-père, avait accordées à l’abbaye de la Merci-Dieu. Avoise sa femme, ses fils Josbert et Hugues, et ses filles Garcie, Areniburge, Pétronille et Domète, concoururent à cet acte.

Par un autre titre, qui porte la date de 1209, Guillaume de Pressigny, seigneur de Sainte-Maure, accorda, du consentement d’Avoise, sa femme, de Guillaume, son fils aîné et de ses autres enfants, aux religieux de la chartreuse du Liget, pour le rachat de ses péchés et de ceux de ses ancêtres, exemption pleine et entière du péage dans l’étendue de ses terres.

Sa femme et lui fondèrent dans l’église de Tours la chapelle Saint-Jacques, où leurs armes étaient peintes sur les vitraux.

Une charte, datée de 1213, de l’abbé, et des religieux de Saint-Julien, constate un accord fait entre le chapitre de Saint-Martin et le prévôt de Saint-Épain, d’une part, et Guillaume de Pressigny, seigneur de Sainte-Maure, de l’autre, au sujet des biens d’un certain Lambert, qui avait tué un homme. Ces biens ayant été confisqués appartenaient au seigneur de Sainte-Maure, mais le prévôt s’en empara le premier, et l’abbé de Saint-Julien, nommé commissaire avec son prieur et son sacristain, pour juger le différend, adjugea les biens au prévôt sans décider la question de droit. (Dom Housseau, nos 2359 et 2365.)

Artus, duc de Bretagne, venait de se laisser surprendre à Mirebeau par Jean-sans-Terre, son oncle, roi d’Angleterre, (1er août 1202). Quatre jours après cet éclatant fait d’armes,