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soit par la négligence de leurs abbés, soit par le malheur des temps ou par d’autres circonstances.

En 920, Charles le Chauve approuva ces possessions.

Le roi Raoul, par un diplôme de l’an 930, leur en confirma de nouveau la jouissance avec exemption de tous les droits et redevances qui se percevaient à cette époque.

II
Famille de Pressigny

Les historiens ne nous fournissent que des renseignements contradictoires sur l’origine de la famille de Pressigny. Le Laboureur prétend qu’elle est issue d’une famille de Loudun ; Duchesne la fait descendre de la maison de Berrie ; d’autres lui donnent pour origine la maison de Beauçay. En présence de cette divergence nous ne pouvons qu’en appeler à de nouvelles et plus amples recherches de la part des généalogistes.

On serait assez porté à croire que les anciens membres de cette famille s’emparèrent du fief de Pressigny sur l’église de Saint-Martin de Tours à la faveur des désordres et de l’anarchie où la France se vit plongée lors de la décadence de la maison de Charlemagne. De la possession de ce fief leur vint sans doute le nom de Pressigny, qu’ils échangèrent plus tard contre celui de Sainte-Maure.

Guillaume de Pressigny, qui suit, est, après les chanoines de Tours, le plus ancien seigneur de Pressigny et le premier membre de la famille de ce nom dont nous ayons connaissance.

1. — Guillaume de Pressigny, Ier du nom

Guillaume de Pressigny se distingua dans les armes sous Philippe-Auguste, qui récompensa ses services en le nommant chevalier banneret en 1204. On sait que ce titre conférait le droit de faire porter sa bannière dans les armées du roi à la condition toutefois de fournir armé et équipé un contingent de cinquante lances. Cette bannière était carrée, tandis que celle des simples chevaliers était fendue en forme de queue d’hirondelle.