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service sous Philippe de Valois et combattit successivement sous les rois Jean et Charles V. Ce fut le premier de ces trois rois qui voyant charger dans une mêlée le jeune Le Maingre lui dit : pousse, Bouciquault ! comme il aurait dit : pousse, mon soldat ! Dès lors le nom de Boucicault devient le nom patronymique du jeune guerrier et de tous les siens.

« Jean Boucicault devint maréchal de France. Il, fut un des plénipotentiaires du roi de France à Brétigny où fut signé le 8 mai 1360 un traité de paix avec le roi d’Angleterre. Frère d’armes de Duguesclin contre le roi de Navarre, Charles le Mauvais, il reprit à ce prince les places de Mantes et de Meulan. Il fut fait lieutenant général au gouvernementde Touraine en 1360, et il accompagna le roi Jean en 1362 lorsque ce monarque se rendit à Avignon auprès du pape Innocent VI. Ce fut encore Jean Boucicault qui fut l’heureux médiateur entre Jean de Monfort et la veuve de Charles, comte de Blois, pour faire conclure le traité de Guérande du 12 avril 1365.

« Il mourut à Dijon le 15 mars 1372. Son corps fut transporté à Tours et il reposait dans une chapelle particulière de Saint Martin de Tours. On lisait sur son tombeau l’épitaphe suivante : Cy gist noble chevalier messire Jehan Le Meingre, dit Bouciquaut, mareschal de France, qui trespassa à Dijon le 15e jour de mars 1372. »

Pour la fondation de deux chapelles, l’une en l’église de Saint Martin d’Étableau et l’autre en celle de Chaumussay, Jean Le Maingre avait donné une somme de 100 liv. qui fut amortie par lettres patentes du roi Jean de 1360 [1].

Par autres lettres patentes du roi Charles, sur la demande de Jean Le Maingre, en 1366, une foire fut établie au bourg d’Étableau [2]. Elle s’y tenait le jour de Ste Catherine.

  1. Dom Housseau, n°3639.
  2. Id, n°3656.