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cription ; elle prit alors le nom de paroisse de Saint-Martin d’Étableau, mais dans ces derniers temps elle fut à son tour supprimée et réunie à celle du Grand-Pressigny.

D’après Dufour[1], Guillaume de Pressigny, à la demande de Rainald ou Renaud abbé de Pontlevoy, fonda à Pressigny un monastère, et comme l’abbaye de Pontlevoy jouissait encore à l’époque de la Révolution du bénéfice curial de l’église de Saint-Martin, il est vraisemblable que ce monastère a dû être placé sur le territoire de Saint-Martin, et que le bourg de Saint-Martin s’est créé à la suite de la fondation de cet établissement religieux.

De ce bourg il ne reste plus que l’église, le presbytère, la propriété des Plantes et celle de la Groitière.

Église. — L’église de Saint-Martin est encore debout. Elle appartient au style roman. Lorsqu’elle cessa d’être affectée à l’exercice du culte, elle devint la propriété de la famille Vigeant qui la convertit en grange. La suppression de son clocher ne fut pas la seule mutilation qu’elle éprouva ; cependant, malgré les outrages que le temps et la main des hommes lui ont fait subir, elle n’en est pas moins intéressante à visiter. Son propriétaire actuel, M. Breton, arrivera, nous n’en doutons pas, sinon à la restaurer d’une manière complète et à la remettre dans son état primitif, du moins à la réparer et à la maintenir dans de bonnes conditions de conservation.

Ce n’est pas dans l’église de Saint-Martin que les barons de Pressigny avaient leur sépulture, mais bien dans le caveau qui existe au-dessous de leur chapelle seigneuriale dans l’église du Grand-Pressigny.

De notables réparations ont été faites à l’église de Saint-Martin en 1778 ; une note de M. Drouard, curé de la paroisse, fournit à ce sujet les renseignements suivants :

  1. Dictionnaire de l’arrondissement de Loches, t. II, p. 367.