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Aibandena (aibandène), v. a., abandonner. Lorr., Comt., Aibandena. Langd. Abandouna.

Aibandena, aue, adj., abandonné à ses passions, dévergondé, dans le même sens que le v. fr. Abandoné.

Aibandenaue (Ai-), loc. adv., à l’abandon. V. fr. À l’abandonnée. On dit aussi Ai l’aibandon.

Aibandon, s. m., abandon. Ai l’aibandon - à l’abandon, en grande négligence, sans direction, sans ordre.

Aibeukhtè, v. a., mécontenter et mettre en mauvaise humeur pour longtemps. S’aibeukhtè - se mettre à bouder pour y persister longtemps. V. fr. Abester - abêtir. Langd. Abasta - tourner à mal ou à bien.

Aibeuraige, s. m., fait d’étayer. Système employé pour étayer.

Aibeurè, v. a., étayer, soutenir et affermir avec la barre appelée Beure. Retenir et arrêter ; it. V. fr. Abarrer.

Aibeuron, s. m., grosse barre pour étayer.

Aibeuroùre, s. f., obstacle, entrave, empêchement, ce qui arrête. Se prend aussi dans le sens du précédent, Aibeuron.

Aibeùtérnié, Aibõtérnié (aibeùtérnie), v. a., mettre de mauvaise humeur et jeter dans une bouderie tenace. Il est synon. d’Aibeukhtè.

Aibi, s. m., habit. Le terme ancien et vrai, est Róbe.

Aibié (aibie), v. a., habiller. Terme vrai : Veukhti, Rveukhti.

Aibîemò, s. m., habillement.

Aibimaige, s. m., fait d’abîmer, de détériorer, de détruire.

Aibîmè, v. a., abîmer, détériorer, détruire ; it Langd. Abima.

Aibîmou, bimerasse, s. ad., celui qui abîme, etc.

Aibitûde, s. f., habitude ; néol., qui est encore plus complet sous la forme purement française Abitude.

Aibuelmò, adv., habituellement ; néol.

Aibituyé, v. a., habituer ; néol.

Aiblan, adj. des 2 g., agréable, gracieux, flatteur pour les yeux ou l’intelligence. V. fr. Bland - doux, aimable ; Blande - flatterie, caresse ; Ablandir, Blandir - flatter, caresser ; Blandissant - flatteur. Valaque, Blund. Catal. Blans. Ital., Esp. Blando. Lat. Blandus, et le v. Eblandiri. B. lat. Blandiosus.

Aiblantè, s. f., charmes, grâces, agréments.

Aiblauda, v. a., embrouiller et tromper ; distraire et dérouter.