peut-être eu plus d’importance pour l’océanographie car elles serviraient à établir la relation évidente entre les dépôts côtiers immergés et la nature géologique et minéralogique, soit de la côte immédiatement contiguë, soit de l’intérieur même du continent dont les débris sont apportés à la mer par les fleuves. Tenons-nous en garde contre le désir de donner trop de renseignements à la fois et n’imitons pas ces instruments multiples, soi-disant très commodes, propres à tout et, en réalité, bons à rien.
À des différences insignifiantes près, la même méthode a été adoptée par M. Schmelck pour les résultats de l’expédition norvégienne du Vöringen ; par M. de Pourtalès pour les côtes américaines dans les travaux du « Coast and Geodetic Survey » des États-Unis, par Murray dans la belle carte publiée dans les Reports du Challenger ; en France, par M. Marion pour la carte des environs de Marseille ; par M. Pruvot dans celle des parages de Banyuls, et l’on citerait d’autres exemples.
Les Allemands ont publié des cartes à l’usage spécial des pêcheurs. Ces documents ont de précieuses qualités et il importe, afin d’en tirer profit, de les examiner attentivement. J’ai sous les yeux une carte intitulée Die Nordsee Fischerei Grund, à l’échelle de 1/800 000e et accompagnée d’un manuel de navigation, Segelhandbuch für Nordsee Fischer, 1894.
Sans entrer à leur sujet dans une étude détaillée, nous mentionnerons seulement leur extrême bon marché, qualité essentielle, leur solidité, la commodité de leur maniement, leur richesse en indications pratiques destinées à des gens pratiques tels que les pêcheurs. En revanche, on leur reprocherait volontiers un certain manque de clarté. Le défaut est fréquent chez les cartographes allemands ; ils savent mal faire un choix. Convaincus à juste titre qu’il n’est rien d’inutile, ils ne se résignent pas à apprécier ce qui est indispensable, très utile, moyennement utile et peu
