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seulement à ceux en situation de se faire un profit de leur ignorance[1] ».

Dans une époque troublée comme celle que nous traversons, à un moment où les vieilles croyances s’écroulent tour à tour et où les points de la science qui semblaient les mieux établis sont remis en discussion, tout homme qui réfléchit doit déclarer hautement sa pensée et le résultat de ses méditations.

C’est le devoir que nous impose la belle devise de l’Association française pour l’avancement des sciences : par la science pour la patrie. C’est aussi le moyen d’orienter vers des destins meilleurs les générations qui vont nous suivre et d’indiquer à nos successeurs quels sont, dans le riche héritage que nous ont légué nos ancêtres et que nous leur transmettons augmenté du fruit de nos efforts, les matériaux utilisables pour les constructions plus complètes et plus harmonieuses de l’humanité future.


  1. Lamarck, Système analytique des connaissances de l’homme, 1828.