hybrides produisent des cellules ovulaires et polliniques qui correspondent en nombre égal à toutes les formes constantes provenant de la combinaison des caractères réunis par la fécondation.
Recherches sur les hybrides d’autres plantes.
Des recherches ultérieures auront pour but d’établir si la loi de développement, établie pour Pisum, vaut également pour les hybrides d’autres plantes. Dans ce but, on a procédé, dernièrement, à plusieurs expériences : deux d’entre elles, faites sur une petite échelle, viennent d’être terminées avec des espèces du genre Phaseolus ; on va les mentionner ici.
Une expérience faite avec Phaseolus vulgaris et Phaseolus nanus L. donna un résultat tout à fait concordant. Ph. nanus a, en plus de sa tige naine, des gousses vertes uniformément renflées ; par contre, Ph. vulgaris a une tige de 10 à 12 pieds et des gousses jaunes et étranglées à la maturité. Les rapports numériques des différentes formes que l’on rencontrait dans chaque génération étaient les mêmes que chez Pisum. La formation des combinaisons constantes, suivant également la loi de la combinaison simple des caractères, exactement comme dans le cas de Pisum. On obtint :
Combinaison constante |
Axe |
Couleur de la gousse non mûre |
Forme de la gousse mûre |
1 | long | verte | bombée |
2 | » | » | étranglée |
3 | » | jaune | bombée |
4 | » | » | étranglée |
5 | court | verte | bombée |
6 | » | » | étranglée |
7 | » | jaune | bombée |
8 | » | » | étranglée |
La couleur verte de la gousse, sa forme bombée, et la grande tige, étaient, comme chez Pisum, des caractères dominants.
Une autre expérience, faite avec deux espèces très différentes de Phaseolus, ne donna qu’un résultat partiel. On prit, comme plante femelle, Ph. nanus L., espèce tout à fait constante, à fleurs blanches en grappes courtes, à petites graines blanches dans des gousses droites,