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SUR DES HYBRIDES VÉGÉTAUX.

fourni par la série des formes provenant d’un couple de caractères différentiels. Cette série est, comme l’on sait, caractérisée par l’expression : A + 2 A a + a, dans laquelle A et a représentent les formes à caractères différentiels constants et A a leur forme hybride ; elle comprend 4 individus en trois groupes différents. Dans la formation de ces individus, les cellules polliniques et germinatives de forme A et a participent généralement à la fécondation par parties égales ; par conséquent chacune d’elle deux fois, puisqu’il y a formation de quatre individus. Prennent donc part à la fécondation

les cellules polliniques A + A + a + a
les cellules ovulaires A + A + a + a

Le hasard désignera donc seul celle des deux sortes de pollen qui se lie avec chacune des cellules ovulaires. Cependant, d’après le calcul des probabilités, il doit toujours arriver, en prenant la moyenne d’un grand nombre de cas, que chacune des formes de pollen A et a se conjugue un même nombre de fois avec chacune des formes de cellules ovulaires A et a. Par conséquent, une des deux cellules polliniques A rencontrera dans la fécondation une cellule ovulaire A, l’autre une cellule ovulaire a, et, de même, l’une des cellules polliniques a sera réunie à une cellule germinative A, l’autre à a.

Cellule pollinique A A a a
Cellule ovulaire A A a a

On peut représenter le résultat de la fécondation en mettant sous forme de fraction les caractéristiques des cellules ovulaires et polliniques accouplées, ces dernières au numérateur, les autres au dénominateur. On obtient, dans le cas précédent :

A/A + A/a + a/A + a/a

Dans le premier et le quatrième terme, les cellules ovulaires et polliniques sont de même nature, les produits de leur combinaison doivent donc être constants, à savoir A et a. Par contre, dans le