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GREGOR MENDEL.

accumulées à l’extrémité de l’axe et presque réunies en une courte fausse ombelle. Dans ce cas, la partie supérieure de la tige a une section transversale plus ou moins élargie (P. umbellatum).

7o Aux différences de longueur des tiges. La longueur de l’axe varie beaucoup d’une forme à l’autre ; cependant elle est, pour chacune d’elles, un caractère constant, car cet axe ne subit que des modifications insignifiantes chez des plantes saines cultivées en terrains comparables. Au cours des expériences relatives à ce caractère, on a toujours, pour reconnaître avec certitude les différences de longueur d’axe, croisé l’axe long (ayant de 6 à 7 pieds) avec l’axe court (ayant de 3/4 de pied à un pied 1/2).

Les caractères différentiels précités furent réunis deux à deux par fécondation.

On fit pour la 1re expérience 60 fécondations sur 15 plantes.

On fit pour la» 1re2e expérience» 58 fécondations sur» 10 plantes.»

On fit pour la» 1re3e expérience» 35 fécondations sur» 10 plantes.»

On fit pour la» 1re4e expérience» 40 fécondations sur» 10 plantes.»

On fit pour la» 1re5e expérience» 23 fécondations sur» 05 plantes.»

On fit pour la» 1re6e expérience» 34 fécondations sur» 10 plantes.»

On fit pour la» 1re7e expérience» 37 fécondations sur» 10 plantes.»

Parmi un assez grand nombre de plantes de la même espèce, on ne choisit, pour la fécondation, que les plus résistantes. Des exemplaires faibles donnaient toujours des résultats incertains : dès la première génération d’hybrides, et encore plus dans les suivantes, beaucoup de descendants, ou ne donnent aucune fleur ou ne produisent que quelques graines de mauvaise qualité.

De plus, dans toutes les recherches, on pratiqua la fécondation croisée, c’est-à-dire que celle des deux espèces qui servait de porte-graine pour un certain nombre de fécondations fournissait le pollen pour les autres.

Les plantes ont été cultivées en planches, quelques-unes en pots, et maintenues dans leur position naturelle dressée, au moyen de tuteurs, de branches et de cordons tendus. À chaque expérience, on mettait en serre, pendant la floraison, un lot de plantes en pots ; elles devaient servir à contrôler le lot principal cultivé dans le jardin quant aux perturbations possibles du fait des insectes. Parmi ceux qui visitent les Pois, un Coléoptère, Bruchus pisi, pouvait constituer un danger pour l’expérience s’il était apparu en grand nombre. On