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-84- » Je seray tousjours prest de contribuer tout ce que je pourray à vous servir partout où se pourra étendre mon petit crédit, soit à Paris ou en Flandres, où j’eusse peu vous recommander, non comme peintre, mais comme mon amy particulier à M. Rubens, à M. Roccox, à M. Gevartius et autres galants hommes qui me font l’honneur de m’aymer, en attendant que vous veuilliez revenir à Paris, où nous aurons encore d’autres adresses, possible meilleures et plus duisables à votre honneur et à vos desseings que je seconderay tousjours très volontiers, tant s’en fault que je voulusse jamais rien de votre courtoisie qui y peusse estre incompatible. » J’ay hazardé ceste lettre à l’adventure, au cas qu’elle puisse parvenir entre vos mains ; donc j’ay faict l’adresse aux P.-P. de l’Oratoire, à Paris, jugeant que possible quelqu’un d’entr’eux pourrait sçavoir le lieu de vostre retraite et la vous faire tenir là par où vous serez. Et quand vous voudrez que nous renouvellions notre petit commerce, vous nous pourriez faire tenir vos lettres soubs l’adresse dudit Sr du Puy, qui en aura le soing et de vous envoier nos responses là où vous ordonnerez. » Au reste, je loue fort vostre desseing de vous exercer durant un an à perfectionner vostre main, mais je crains fort que vous ne puissiez pas demeurer si caché dans Anvers, comme vous espérez, tant soit peu que vous y fassiez de besogne, quelle qu’elle puisse estre; mesme si le Sr Cossiers et autres ses compagnons, qui vous