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Elles offrent toutes un grand intérêt ; mais les plus précieuses, celles qui méritent le plus d’attention et d’égards, sont celles livrées à la reproduction, celles sur qui on doit fonder le plus grand espoir de multiplication et de perfectionnement de l’espèce. Les différents travaux que commandent le commerce et l’agriculture, sont en entier faits dans le Lot-et-Garonne par ces pauvres femelles domestiques. Elles méritent donc l’estime de leurs maîtres sous tous les points de vue.


Vaches laitières. Elles sont assez nombreuses dans les trois races de l’Agenais, mais il faut les choisir. Voici, d’après Girou de Buzareingue, le moyen de les reconnaître.

Les vaches laitières ont le pis très développé, le bassin ample, le corps long, le cou mince, le front étroit, les cornes petites, mais la mâchoire forte et la bouche bien fendue. À ces caractères, on a ajouté plus tard des membres grêles des cuisses minces, le regard doux et surtout la veine mammaire bien développée.

Nous voyons, en 1858, Guenon de Libourne, appeler l’attention des agronomes sur un fait important. Après bien des années de méditation, il est arrivé à connaître : 1o la quantité de lait que fournit par jour une vache laitière ; 2o le temps pendant lequel elle le conservera quand elle sera revenue pleine ; 3o la qualité de ce lait. L’expérience a censuré ses riches découvertes ; qui connaît la méthode Guenon, connaît les bonnes laitières.


Régime alimentaire. Ce régime varie suivant la taille et surtout suivant l’abondance de la sécrétion lactée.

Voici, d’après Thaër, quelle est la ration qui convient pendant l’hiver à une bonne laitière et de taille moyenne.