l’un des plus beaux édifices de l’Amérique, où l’on entend des cours que ne dédaigneraient certes pas de donner les plus illustres professeurs de l’Europe, par ses journaux qui ne le cèdent en rien aux plus grands journaux des États-Unis, et surtout par ses excellentes écoles publiques et ses écoles secondaires, où les jeunes gens sont admis à recevoir une éducation virile, complète, tout à fait moderne, débarrassée des vieux clichés et de cet esprit funeste qui habitue la jeunesse, dès le bas âge, aux dissensions religieuses, à la défiance et à l’intolérance.
Toronto est celle des principales villes du Dominion dont la population a le plus augmenté, durant la dernière décade. Elle ne comptait en effet que 50,092 âmes en 1871, et dix ans plus tard, elle en comptait 85,415. Aujourd’hui, on affirme qu’elle n’en renferme pas moins de 150,000, ce qui est un accroissement sans exemple dans l’Amérique anglaise.
Devant Toronto le lac Ontario a une largeur de trente-cinq milles. C’est tout le temps qu’il