pourrait y travailler économiquement, sur place, tous les bois de qualité secondaire, y compris l’épinette, et les transporter à bon marché, soit à Québec, soit à Trois-Rivières, par le chemin de fer des Basses-Laurentides.
Tout le monde sait, en effet, que le meilleur moyen de rendre l’exploitation du bois profitable est de construire des scieries sur les lieux mêmes où le bois est abattu. C’est ainsi que l’exploitation des vastes forêts d’épinette de cette région deviendrait une source de revenus pour la province, de travail pour le peuple, et un puissant moyen de colonisation pour les excellentes terres qui se trouvent dans les bassins des affluents du Saint-Maurice.
De la Tuque aux grandes Piles le Saint-Maurice est navigable sur un parcours d’environ soixante-dix milles, pour des bateaux à vapeur d’un faible tirant d’eau. Tout le long de la rivière on aperçoit, çà et la, un bon nombre de petites colonies, qui sont entièrement privées de toute communication extérieure, quoiqu’on leur ait fait la promesse d’un bateau depuis bien des