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récits de voyages

alors que St-Onge eut l’idée et trouva les moyens de commencer un petit commerce de provisions, de tabac et de tous les objets de première nécessité pour ce noyau d’hommes isolés de toute communication extérieure. Il prit des pensionnaires, commença un défrichement autour de son habitation, sema dix acres en orge et en patates, quelques autres en blé et en légumes ; ces deux derniers produits rendirent au delà de ses espérances, et même le foin qu’il avait essayé sans croire au moindre succès ; et, développant son commerce avec ses nouvelles ressources, il s’était procuré régulièrement de la viande fraîche d’un endroit appelé Notre-Dame des Anges, où conduit un chemin de colonisation de dix milles de longueur, aujourd’hui à peu près terminé et dans un état très passable.

Dans l’intervalle, de nouvelles huttes, dressées ça et là aux environs, si grossièrement et si chétivement façonnées que le cœur vous serre à leur aspect, allaient néanmoins abriter quelques colons et les travailleurs, qui avaient avec eux leurs femmes et leurs enfants, pendant que d’autres cabanes s’échelonnaient à divers intervalles, le long de deux routes ouvertes dans le bois pour communiquer avec les cantons voisins ;