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récits de voyages

bine et le bowie-knife à la main, sur ces vastes territoires alors à peu près inhabités, et qui sont devenus de nos jours des États de la grande République Américaine. Et maintenant, fatigué d’aventures, il arrivait à Québec, dans les premiers jours de 1844, sur l’invitation d’un capitaine d’artillerie anglais qui lui avait promis, dans une chasse, à l’orignal, un sport rempli d’émotions et de périls, comme les seuls vrais chasseurs les aiment.

Cette dernière campagne terminée, notre écrivain avait voulu l’ajouter à un récit fort intéressant, fort instructif, qu’il venait d’écrire de toutes ses courses, et voici comment il s’exprimait à cette occasion :

« Le Canada est le pays des grandes chasses ; les steppes incultes qui s’étendent au nord de Québec et de Montréal sont peuplées de Peaux-Rouges à moitié civilisés, vivant du produit de leurs chasses et de leurs pêches ; aussi, pour un Européen amateur de sport, cette contrée est-elle la plus belle entre toutes, malgré sa rudesse et son aspect sauvage qui empêcheront à tout jamais la civilisation d’y pénétrer et la colonisation d’y faire des établissements durables…

« Le capitaine avait, à l’avance, pris avec quelques Indiens de l’établissement de Sainte-Anne un arrangement grâce auquel quatre des plus habiles chasseurs de leur tribu devaient nous joindre à quarante milles de Québec, à un rendez-vous désigné par eux, sur l’extrême limite, des provinces habitées. Jack, le